L.A 3 : p.99-103 (l. 331 à
422) : « Accent oxfordien apprêté […] de Julius Drexler. »
Eléts d’inro° :
•
On fait venir à
la barre 2 scq pr éclairer la tribunal et le jury et leur permettre de dire si les tropis sont
des ho ou des ax.
•
La question sous entendue
est : l’anatomie peut-elle être un critère de définition de
l’humanité ?
•
2 thèses opposées autour de l’astragale et +
précisément de l’épaisseur de cet os du
pied.
•
Pour K, les hô,
étaient à l’origine quadrumane. Ils sont
descendus des arbres et ont utilisé 2 de leurs mains pour marcher. Leur
astragale s’est donc épaissi. Avoir un
astragale épais/ commencer à se mettre
debout = preuve d’évolution de l’espèce
•
Pour E. c’est
l’inverse. Les hommes sont restés par terre. Les singes eux, sont montés aux
arbres et sont devenus quadrumanes. Ils ont perdu l’épaisseur de cet astragale
qui ne leur servait plus de point d’appui. Avoir
un astragale épais/ être dans les arbres = preuve d’une antériorité dans
l’espèce.
→
les tropis ont 4 mains, quadrumane ms se mettent parfois debout
Pour
K, c’est la preuve qu’ils sont « au début d’une lignée humaine encore très
primitive »
Pour
E, c’est la preuve qu’il sont au bout d’une lignée de singes très évoluée.
PBQ
Comment chaque scientifique essaie-t-il de discréditer la thèse de
l’autre ?
I Tout d’abord, chaque scientifique adopte une attitude hostile
A. En effet, Eatons se montre faussement
respectueux
Ex 1 : Eatons, dans un premier temps, fait mine de reconnaître la
validité de la thèse de son confrère : l.334 « qui font
autorité ». Il reprend la théorie
de Knaatsch l.336-340 et dans un langage
plus simple l.348-355 : « c’est la théorie de Lamarck »
Ex 2 : euphémisme : l. 334 « il est
à craindre … conclusions imprudentes » » veut dire « il s’est
trompé » → ruse pour amadouer son auditoire et son adversaire.
Ex 3 : vocabulaire dépréciatif pour parler de l’avis de K :
l 337 qualifie de « sottises » avec une petite hyperbole
« un très grand nombre) les théories de K et l. 354 emploie
l’expression « rebat les oreilles » pour désigner ces mêmes théories Ex 4 : Ironie l.406 emploie
l’expression « Mon distingué
collègue » pour désigner K.
→ Son
snobisme, son mépris souligne son désaccord vis-à-vis de K
B. De son côté, K s’énerve
Son énervement = désaccord
Ex 1 : troncation des mots = K mange les
mots l. 389-390-399-400-395...
Ex 2 : tournures
exclamatives et interrogatives abondantes ds ses répliques, à ttes les lignes
de sa réplique. K est en ébullition si bien qu’il finit par «se frapper le
crâne et la cheville l. 403-404
Ex 3 : coupe la
parole à J.D l 389 comme le montre les … et la didascalie
ex 4 : indications didascaliques montrant
l'agitation de K l.403, l.384-385, l.404
Ex 5 :
répétition de « c’tinoui » 4 x qui s’apparente à un tic de langage.
L’adjectif ainsi tronqué est « inouï » et souligne l’aspect
extraordinaire de la thèse d’E.
II D’autre part, chaque scientifique réfute la thèse adverse
A. D’une part, E. veut affirmer son point
de vue de manière implacable
Ex 1 : certitude
de ses propos
•
l. 336 :
« assurer »
•
l. 376
« c’est exactement cela »
•
l.380
« non »
•
l.382 « leur
convient à merveille »
Ex2 : marques
de son désaccord vis-à-vis des propos de K ap. avoir fait mine de reconnaître
la validité de sa thèse
•
l.
334-« cependant »
•
l. 335 « en
fait »
•
l.340
« mais »
•
l.356
«malheureusement pour lui c’est le contraire qui s’est produit ».
Ex 3 : Insiste
sur le fait qu’il est au fait des dernières découvertes scientifiques
•
l. 341 «
dernièrement »
•
l.356 « ttes les
recherches récentes sont là pour le prouver »
→veut faire passer K . pour un
scientifique dépassé et peu sérieux car pas au courant des dernières
découvertes. Le décrédibilise.
Ex4 : utilise
des arguments qui semblent pertinents
•
Argument 1 :
L.357-359. Faux argument d’autorité
puisqu’il ne cite pas clairement ses sources« ttes les recherches récentes sont
là pour le prouver » l.356. Vague.
Pour lui, le pied
de l’homme n’est pas une forme plus évoluée de la main du singe mais au
contraire, le pied est une forme plus ancienne. Utilise le vocabulaire de l’opposition pour réfuter la thèse de K «
loin d’être/ tout à l’opposé ». Le parallélisme
qui termine sa réplique « ne sont pas, ne peuvent pas être de notre
lignage » // « ils ne sont pas, ne peuvent pas être des hommes »
avec la répétition d’être et de pouvoir, lui permet d’insister sur les 2
critères qui, pour lui font des tropis
des singes : quadrumanes et station debout occasionnelle. Termine par
cette affirmation lapidaire : « ce sont des singes », qui ne
laisse pas place à la contestation.
•
Argument 2 de
Eatons : leurs actes sont commandés par leur instinct et pour affirmer
cela, Eatons s’appuie sur une observation scientifique (l.379-380), sur une
comparaison avec les sinanthropes : argt
par analogie, confirmé par la comparaison
« comme les animaux » l. 379. Nouveau
parallélisme qui lui permet d’opposer la vérité à l’apparence « ils
ressemblent à des hommes, mais ce ne sont pas des hommes » l.382-383
•
Argument 3 :
fondé sur une comparaison de l’anatomie. Il s’agit de comparer les caractères
propres à l’homme. Et c’est de l’argument « qu’il manque un seul de ces
caractères spécifiques… et nous n’avons plus affaire à l’homme proprement dit ».
Ce caractère manquant est la station debout. Pour affirmer son argument, il
utilise 1 LL « donc », et la répétition de « un seul ».
→Mais toute
cette argumentation est anéantie par son racisme qui apparaît avec la
mention de Juliues Drexler Cf note : personne raciste.
B.
En outre, K se défend
Ex 1 : reprise du mot « stimulus » (Facteur
qui entraîne une réaction comportementale) : Knaatsch commence son
discours en reprenant un terme employé par Eatons « stimulus » (l.389
/ Eatons l.380). Il s’agit ici de réfuter l’argument d’Eatons en montrant que
le critère retenu est beaucoup trop vague pour être retenu : Sa question qué qu’ch’est qu’cha, un
stimulus ? » l. 390 et son exclamation « tout est stimulus »
Ex2 : Alors qu’ E. lui reprochait de ne pas être au fait des
dernières découvertes scientifiques et le décrédibilisait, K. en fait tout
autant en lui reprochant
•
de manquer de
connaissances fondamentales dans la formation d’un savant : l. 399-400,
« Aristote », la référence du savoir. (opposition jeune et vieille
génération ?)→ argument d’autorité
•
de manquer de
rigueur scientifique (alors qu’Eatons affirme tout le contraire).
•
Exclamation :
L.393-394 « stimulus, instinct, intelligence, des mots tout
ça ! » → des mots et pas des preuves
•
Noter que
pratiquement tout le discours de Knaatsch est de type interrogatif. Il s’agit
d’un ensemble de questions rhétoriques destinées à « pousser Eatons dans
ses retranchements » à le contraindre à adopter une démarche déductive
plus rigoureuse.l.392—395 à 397
Ex 3 : Arguments de K s’enchaînent
par une sorte de maieutique, preuve
de sagesse (Méthode socratique reposant sur l'interrogation et se proposant
d'amener un interlocuteur à prendre conscience de ce qu'il sait implicitement,
à l'exprimer et à le juger) Question+
réponse. Enchaînement logique : Homme = capable de penser. Je suis
capable de penséer quand j’utilise un outil. Or pour utiliser un outil, j’ai
besoin de mes mains donc de me tenir debout / de ne pas marcher à 4 pattes.
C’est K qui remporte ce duel car ses
arguments d’autorité et sa maïeutique convainquent davantage que l’explication
jargonneuse et raciste de E.
Eléments
de conclusion
Ouverture : Le personnage de Eatons
a été appelé à témoigner par la Défense. Celle-ci savait que Eatons était
raciste et que le savant ne manquerait d’user du tribunal pour diffuser son
idéologie. Pour quelle raison dans ce cas l’avoir fait témoigner ? Le
texte le dit : pour montrer que les critères zoologiques ne sont pas pertinents
quand il s’agit de définir un être humain. Ce qui fait « l’humanité »
d’un homme ce ne sont ni ses pieds, ni son front, ni sa couleur de peau etc.
mais ce sont des critères autres. Reste à déterminer lesquels : l’esprit,
la pensée, l’âme, la créativité… ? La suite du procès devra répondre à
cette question.
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