samedi 23 juin 2018

Textes complémentaires séquence Verlaine Fêtes galantes


Textes complémentaires séquence II
Que disent les textes et le tableau de F. Khalo sur leurs auteurs ?
Enquête sur le lyrisme
Lorsque le poète dit « je » on a tendance à penser qu'il parle de lui-même, qu’il s'agit d'une poésie personnelle. Or il peut s'agir d'un moi fictif, imaginaire, que l'on peut considérer comme 1 représentation directe du poète.
Lorsque le poète dit je :
·         moi réel
ou
·         moi fantasmé
Qu’en est-il dans nos textes ? Comment évolue le lyrisme ?
Texte 1 : « Oh ! je fus comme fou dans le premier moment… » Victor Hugo, Les Contemplations, livre IV, poème IV

Hugo, poète romantique. Chef de file. Importance du lyrisme = expression des sentiments personnels
Quatrième poème de « Pauca meae », livre dédié à la mort de sa fille. (voir fiche L.C)
Hugo nous fait part de ses sentiments après la mort de sa fille.
Quels sentiments évoquent Hugo dans ce poème ?
I Souffrance
Ex1 : v. 2 « et je pleurai trois jours amèrement » le CCT + rythme 2+10  la longueur de l’expression sur le v. (10 syllabes sur 12) souligne la douleur extrême du poète.
Ex 2 : v.4 polyptote « souffert ma souffrance » + mise à la rime de souffrance insiste sur la peine d’Hugo.
Ex 3 : v.8 métaphore « Je voulais me briser le front sur le pavé » le confirme.
la souffrance d’Hugo touche le lecteur qui éprouve de la compassion pour lui. Pathétique.
II Révolte
Ex 2 : CL du refus : « je me révoltais » (v.7),  « Non » (v.7), « je n’y croyais pas » (v.9) ; « elle ne pouvait pas m’avoir ainsi quitté » (v.13) ; « c’était impossible » (v.15) → attitude classique d’une personne en deuil qui souffre et refuse d’accepter la réalité. N’a pas fait son deuil justement.
Ex 3 : v.10-11 Question rhétorique « Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom
Qui font que dans le cœur le désespoir se lève ? » = Dieu ne devrait pas permettre cela. Remise en cause de Dieu, de sa toute puissance. Doute d’Hugo sur foi.

III Folie
Ex 1 : v.1 comparaison qui ouvre le poème. Importance renforcée par l’interjection « Oh ! »  → on entend la plainte et le désarroi du poète.
Ex 2 : v. 12 à 16 anaphore « que »  + imparfait de répétition donne l’impression qu’Hugo est en proie à une idée fixe qui porte sur 2 aspects : sa fille est vivante v. 12-13-15 et il va la voir v. 14-16 → refus de la réalité et hallucination visuelle.
Ex 3 : v. 17-20  1 quatrain détaché du reste du poème pour le mettre en évidence. Mettre en évidence une hallucination sonore cette fois  qui fait revivre L
·         CL du bruit : «  elle a parlé ! », «  le bruit de sa main », « laissez-moi, que j'écoute »
·         Passage au présent « elle vient », « elle est ».
Portée univ.elle avec l’adresse v.3-4 « vous tous…Pères, Mères » 
Texte 2  « Le crapaud »
·         sonnet inversé : sonnet= caractéristique du lyrisme.
·         difficile de savoir qui parle. Impression d'un dialogue entre le poète et sa bien-aimée mais au v. 11, le 1er « horreur » devrait appartenir au poète. Or c'est impossible puisqu’ à  la fin du v.  c'est le poète qui reprend la parole. Il s'agit en fait d'un faux dialogue. Le poète se parle à  lui-même. Il nous livre son autoportrait.

Poète maudit dont témoignent les antithèses présentes dans l'image donnée du crapaud.
·         Référence au poète : « chant » v. 1, 4,11 – « poète » v. 9 – « rossignol » v. 10→ lyrisme
« œil de lumière » v. 12 est une glorification du poète qui voit ce que les autres ne voient pas et illumine la réalité d'un jour nouveau.
·         Ce qui fait du crapaud un être maudit : « enterré » v. 5, « sous sa pierre » v. 13, « ombre » v. 6, « tombe du » v. 9, « vous » v. 10, – « horreur » v. 10 et 11, « par » v. 7, « froid » v. 13. Idées de solitude, de mort. Le poète suscite le dégoût. Il est exclu et laid.

« Les poètes maudits » : (expression de Verlaine). Les poètes maudits se considèrent comme profondément différents de la société bourgeoise et conformiste qui les entoure. Ils veulent faire du neuf, casser ce qui existe et recherchent la perfection. Mais, ils souffrent en même temps de leur marginalité tout en la revendiquant : ils se sentent incompris, méprisés, rejetés. De nombreux symbolistes sont des « poètes maudits »

Nouveau lyrisme. On est loin de l'emphase de Victor Hugo. Chez lui, la souffrance et grandiloquente et est  sublimée par la poésie. Ici le style haché ouvre la voie d'un lyrisme ironique où le poète ne se présente pas sous 1 jour favorable.

Texte 3
Michaux insiste sur la multiplicité du » moi ». Identité n'est fixe mais multiple.

·         Héritier de Rimbaud : « je est un  autre ». Pour Rimbaud, le moi à « plusieurs autres vies » grâce aux rêves et voyages imaginaires. Ainsi, pour Rimbaud, la vie se fait « immense » et « je » devient « un opéra fabuleux » ou un « bateau ivre »

·         gradation hyperbolique des différentes formes du moi : l.  15 « dans une double, triple, quintuple vie », ligne 20 : « il n'est pas un moi. Il n'est pas dix moi. Il n'est pas de moi. Moi n'est qu'une position d'équilibre. (1 entre 1000 autres continuellement possibles est toujours prêtes.) »

Le lyrisme devient la retranscription d'une enquête pour saisir l’ ensemble des identités du moi. Enquête vaine.

Texte 4

Pour qu'il y ait poésie autobiographique, il faut qu'il y ait 1 triple identité entre auteur/ narrateur et personnage : pacte autobiographique et que cette triple identité soit clairement exprimée et revendiquée par l'auteur.

 Lorsque Victor Hugo écrit Les contemplations, il annonce dans la préface du recueil que celui-ci aurait pu s'intituler « Les Mémoires d'une âme » c'est dire à quel point la poésie lyrique de Victor Hugo devient 1 genre voisin de l’ autobiographique. Si les poèmes "pauca mea » sont empreint de vérité, on ne peut pas en dire autant de tous les poèmes du recueil.

Il faut attendre le XXe siècle et la poésie de William Cliff pour véritablement signer le pacte autobiographique.
·         William Cliff reprend la forme du sonnet caractéristique du lyrisme pour exprimer son enfance.
·         Volonté de montrer qu’il raconte la vérité
-          v. 1 « je suis née à Gembloux en 1940 » : lieu réel et année de naissance
-          dans la profession de son père, sa mère au foyer, ses 8 frères et sœurs.
-          V. 14 rappelle l'Occupation allemande.

Cette poésie autobiographique a été remise en cause parce qu'au départ, le considérer que la forme v.ifiée ne correspondait pas à l'expression d'une vérité car le v. est 1 forme travailler qui manque de naturel et d'authenticité.










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