mercredi 20 juin 2018

Zoo L.A 2 p.77-80


L.A 2  p.77-80 (l. 40 à 126)  « C’est vrai Kreps […] et j’en crève !  »

Il s’agit du 2ème retour en arrière de la pièce. Ici,  Douglas revient de Sydney où il a montré les vidéos des tropis. Décider s’ils sont des animaux ou des hommes devient alors une urgence, comme le dit Douglas dans cet extrait. 

PBQ : Comment cet épisode montre-t-il le désarroi de chacun face au pb posé par les tropis ?

I Tout d’abord Douglas perd son sang froid

A-      En effet, il est inquiet

Ex 1 : antithèse entre l’attitude de Douglas et celle de Sybil : l.56-57  «  va joyeusement à sa rencontre » /  l.60 « la regarde sombrement ». Mauvais présage. D est porteur d’une mauvaise nouvelle. Retrouver celle qu’il aime ne parvient pas à dérider Douglas. Gravité de la situation.

Ex 2 : Indications de tps montrant l’urgence de la situation l. 72 « sans délai », l.80 « il est peut-être trop tard »
→ crée une ambiance lourde  cô le signale l’expression l. 64 « briser la glace »
→ Inquiétude communicative aux autres personnages et au spectateur puisque Douglas n’explique pas la situation cô le souligne S. l. 81. Vercors crée du suspense.

Ex 3 : insistance sur le silence de Douglas répété 3 x : l.60 « sans répondre », l. 61 « silence »,  l.63 « pas de réponse » vient confirmer la gravité de la situation. Est-ce aussi une accusation muette à l’égard des scq du camp ? Comme si D leur en voulait de qq chose…

B-      D’autre part, il est en colère

Ex 1 : didascalies l. 77-79 et 94. Cette violence se traduit d’ailleurs dans ses propos à Sybil : l.79 « par votre faute » : accusation : fait reposer la responsabilité de la menace qui pèse sur les tropis sur elle. Et l. 100-101, l’accuse d’insensibilité ce qui est particulièrement dur pour elle puisqu’ils sont amoureux… Mais pour D, la survie des tropis est au-dessus de son amour pour S. (Au-dessus même de sa propre vie comme l’a montrée sa volonté d’être accusé de meurtre)

Ex 2 : tournures exclamatives l. 72-94-98-101 qui traduisent son énervement à l’égard des autres. 

Ex 3 : questions rhétoriques  l.82-85 → Douglas est furieux que S et les scq ne classe pas les tropis dans l’espèce humaine. Il ne les comprend pas.

D n’est pas un scq. C’est un être de sentiment qui ne place pas la rationalité avant toute chose.


II D’autre part les scq et + particulièrement S sont aussi démunis

A-      Comme Douglas, elle se laisse gagner par ses émotions

Ex 1 : tournures exclamatives et interrogatives l. 78- 81qui montre son énervement face au mystère entretenu par Douglas et son inquiétude grandissante face à ce qui a été dit au Muséum

EX 2 : didascalie l. 102 « froissée » : mélange le professionnelle et l’individuel. Est vexé alors qu’elle devrait rester de glace par rapport aux critiques de D.
→ pas une attitude propice aux recherches scq. Se laisse gagner par son amour et son impatience.

B-      En outre, ils n’ont pas de certitude

Ex 1 : Répète l’idée de ne pas se précipiter : Sybil déclare l.76 : « ns avons bien le tps d’y réfléchir. » et  l. 86 « ne vous emballez pas » → trop tôt pour se prononcer→ limites de la science qui a besoin de tps pr valider une expérience.

Ex 2 : Réfutation des arguments de D. A l’argument de Douglas sur les acquis des tropis l. 84-85 ,
v  elle rétorque par l’expl d’ax qui sont tt autant habiles : l.86- 87 tout cô Kreps l. 89-90 : arguments par analogie*
v  elle propose un raisonnement par l’absurde* l.91-93
argument par analogie : met en relations 2 situations ≠ mais qui se ressemblent
argument par l’absurde : on dév un arg qui aboutit à une concl° fausse ou incohérente. Par ricochet, l’argt apparaît cô faux.

III Enfin,  la religion non plus ne peut trancher

A-      Car Pop est pétri de doutes

Ex 1 : l. 48-50 et 52 syllogisme : raisonnement logique du type :  si A est B et si C est A alors C est B/  Si tous les hommes sont mortels et si Socrate est un homme alors Socrate est mortel. Or ici   le syllogisme est absurde : Si l’homme se définit par l’ âme et si l’âme se définit par la prière alors  l’homme se définit par la prière. Mais Kreps met en évidence que tous ceux qui sont athées ne sont donc pas des hommes ??? →absurde →Tentative de définition qui reste prisonnière de la théorie →Impossibilité de donner une définition de l’homme par a religion.

Ex 2 : Modalité interrogative de Pop l. 115 à 122 : 8 questions qui traduisent son doute quant à la nature des tropis. → délibération : débat intérieur qui ne se résout pas puisqu’il dit.125-126 « je ne sais pas, je ne sais vraiment pas et j’en crève ! »

→ Ridiculisé : Moquerie de Kreps par le  syllogisme confirmé par le vb « chicaner » l. 53

B-Du coup, il déplace le pb.

Ex 1 : Champ lexical de la religion
-qui insiste sur le baptême ( x 3) c’est-à-dire en fait sur la culpabilité de l’hô qui naît coupable puisqu’il est le produit d’un péché, le péché de chair (  fruit de l’accouplement de 2 individus = condamné par l’église)  . Ce qui  préoccupe Pop, ce n’est pas tant de savoir s’ils sont de hô ou non ms de savoir s’il doit les baptiser. Reste enfermé dans ses pratiques religieuses. N’accède pas au plan philosophique, à l’essence même de l’hô.
-qui cite 2 x « Saint augustin » l. 111-117 :  Pop est prisonnier de sa fonction. Incapable de  réflexion personnelle. Réflexion basée sur les dogmes religieux, qui, comme l’a montré Pop, sont incapables de définir l’homme. Est dans une impasse.

Ex 2 : effet hyperbolique  suggéré par les chiffres importants l.115 amplifiés encore par la répétition. Hyperbole concernant le nb d’âmes mortes ss avoir reçu le baptême.  Impression d’être environné d’âmes errantes et coupables. → confusion dans l’esprit de Pop,  son désarroi, impasse.
La religion se préoccupe plus de faire du prosélytisme que de définir l’humanité. But de Pop : « baptiser » l.114, convertir à une échelle planétaire et de manière durable.


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