L.A 2 p.77-80 (l. 40 à 126) « C’est vrai Kreps […] et j’en crève ! »
Il s’agit du 2ème
retour en arrière de la pièce. Ici,
Douglas revient de Sydney où il a montré les vidéos des tropis. Décider
s’ils sont des animaux ou des hommes devient alors une urgence, comme le dit
Douglas dans cet extrait.
PBQ : Comment cet épisode montre-t-il le désarroi de
chacun face au pb posé par les tropis ?
I Tout d’abord Douglas perd son sang froid
A-
En
effet, il est inquiet
Ex 1 : antithèse entre l’attitude de Douglas
et celle de Sybil : l.56-57 « va joyeusement à sa rencontre » /
l.60 « la regarde sombrement ».
Mauvais présage. D est porteur d’une mauvaise nouvelle. Retrouver celle qu’il
aime ne parvient pas à dérider Douglas. Gravité de la situation.
Ex 2 : Indications de tps montrant l’urgence
de la situation l. 72 « sans délai », l.80 « il est peut-être
trop tard »
→
crée une ambiance lourde cô le signale
l’expression l. 64 « briser la glace »
→
Inquiétude communicative aux autres personnages et au spectateur puisque
Douglas n’explique pas la situation cô le souligne S. l. 81. Vercors crée du
suspense.
Ex 3 : insistance sur le
silence de Douglas répété 3 x :
l.60 « sans répondre », l. 61 « silence », l.63 « pas de réponse » vient
confirmer la gravité de la situation. Est-ce aussi une accusation muette à
l’égard des scq du camp ? Comme si D leur en voulait de qq chose…
B-
D’autre
part, il est en colère
Ex 1 : didascalies l. 77-79 et 94.
Cette violence se traduit d’ailleurs dans ses propos à Sybil : l.79
« par votre faute » : accusation : fait reposer la
responsabilité de la menace qui pèse sur les tropis sur elle. Et l. 100-101,
l’accuse d’insensibilité ce qui est particulièrement dur pour elle puisqu’ils
sont amoureux… Mais pour D, la survie des tropis est au-dessus de son amour
pour S. (Au-dessus même de sa propre vie comme l’a montrée sa volonté d’être
accusé de meurtre)
Ex 2 : tournures exclamatives l. 72-94-98-101
qui traduisent son énervement à l’égard des autres.
Ex 3 : questions rhétoriques l.82-85 → Douglas est furieux que S et les
scq ne classe pas les tropis dans l’espèce humaine. Il ne les comprend pas.
⇒D n’est pas un scq. C’est
un être de sentiment qui ne place pas la rationalité avant toute chose.
II D’autre part les scq et + particulièrement S sont aussi
démunis
A-
Comme
Douglas, elle se laisse gagner par ses émotions
Ex 1 : tournures exclamatives et interrogatives l. 78- 81qui montre son
énervement face au mystère entretenu par Douglas et son inquiétude grandissante
face à ce qui a été dit au Muséum
EX 2 : didascalie l. 102 « froissée » : mélange le
professionnelle et l’individuel. Est vexé alors qu’elle devrait rester de glace
par rapport aux critiques de D.
→ pas une attitude propice
aux recherches scq. Se laisse gagner par son amour et son impatience.
B-
En
outre, ils n’ont pas de certitude
Ex 1 : Répète l’idée de ne pas se
précipiter : Sybil déclare l.76 : « ns avons bien le tps d’y
réfléchir. » et l. 86 « ne
vous emballez pas » → trop tôt pour se prononcer→ limites de la science
qui a besoin de tps pr valider une expérience.
Ex 2 : Réfutation des arguments de D. A
l’argument de Douglas sur les acquis des tropis l. 84-85 ,
v
elle rétorque par l’expl d’ax qui sont tt autant
habiles : l.86- 87 tout cô Kreps l. 89-90 : arguments par analogie*
v
elle propose un raisonnement par l’absurde* l.91-93
argument par analogie : met
en relations 2 situations ≠ mais qui se ressemblent
argument par l’absurde : on
dév un arg qui aboutit à une concl° fausse ou incohérente. Par ricochet, l’argt
apparaît cô faux.
III Enfin, la
religion non plus ne peut trancher
A-
Car
Pop est pétri de doutes
Ex 1 : l. 48-50 et 52 syllogisme : raisonnement logique
du type : si A est B et si C est A
alors C est B/ Si tous les hommes sont
mortels et si Socrate est un homme alors Socrate est mortel. Or ici
le syllogisme est absurde : Si l’homme se définit par l’ âme et
si l’âme se définit par la prière alors
l’homme se définit par la prière. Mais Kreps met en évidence que tous
ceux qui sont athées ne sont donc pas des hommes ??? →absurde →Tentative
de définition qui reste prisonnière de la théorie →Impossibilité de donner une définition de l’homme par a religion.
Ex 2 : Modalité interrogative de Pop l. 115 à
122 : 8 questions qui traduisent son doute quant à la nature des tropis. →
délibération :
débat intérieur qui ne se résout pas puisqu’il dit.125-126 « je
ne sais pas, je ne sais vraiment pas et j’en crève ! »
→ Ridiculisé : Moquerie de Kreps
par le syllogisme confirmé par le vb
« chicaner » l. 53
B-Du coup, il déplace le pb.
Ex 1 : Champ lexical de la religion
-qui insiste sur le baptême ( x 3) c’est-à-dire en fait sur la culpabilité
de l’hô qui naît coupable puisqu’il est le produit d’un péché, le péché de
chair ( fruit de l’accouplement de 2
individus = condamné par l’église) . Ce
qui préoccupe Pop, ce n’est pas tant de
savoir s’ils sont de hô ou non ms de savoir s’il doit les baptiser. Reste
enfermé dans ses pratiques religieuses. N’accède pas au plan philosophique, à
l’essence même de l’hô.
-qui cite 2 x « Saint augustin » l.
111-117 : Pop est prisonnier de sa
fonction. Incapable de réflexion
personnelle. Réflexion basée sur les dogmes religieux, qui, comme l’a montré
Pop, sont incapables de définir l’homme. Est dans une impasse.
Ex 2 : effet hyperbolique suggéré par les chiffres importants l.115
amplifiés encore par la répétition. Hyperbole concernant le nb d’âmes mortes ss
avoir reçu le baptême. Impression d’être
environné d’âmes errantes et coupables. → confusion dans l’esprit de Pop, son désarroi, impasse.
La religion se préoccupe
plus de faire du prosélytisme que de définir l’humanité. But de Pop :
« baptiser » l.114, convertir à une échelle planétaire et de manière
durable.
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