L.I : La Belle et la bête, Jean Cocteau, 1946.

L.I : La Belle et la bête, Jean Cocteau, 1946, p. 242 manuel

Intro° :

Arrêt sur image du film de Jean Cocteau,  inspiré du conte La Belle et la Bête.

2 gros plans →On a l'impression de rentrer dans leur intimité.

Ce face-à-face pourrait être effrayant. Or, il n'en est rien

⇒ Comment Cocteau sublime-t-il la rencontre entre l'animalité et l'humanité ici ?

1.      Il recourt à 1 belle esthétique

·         le personnage de Belles apparaît au 1e plan → mise en évidence sa beauté : maquillage raffiné de la bouche et des yeux, coiffure recherchée, diadème et collier.

·         Les costumes des 2 personnages sont richement travaillés : velours épais, perle, dorure, fraise.

·         la chaise sur laquelle est assise Belle est ouvragé de feuillage et de sphinx.

2.      La bête est humanisée

·         Même si elle conserve les dents blanches et aiguisées d'un prédateur, 1 visage poilu et  des yeux de félin sans pupille visible, son vêtement et son attitude lui donnent 1 caractère humain. Elle n'est pas effrayante.

·         elle apparaît au 2e plan ce qui semble mettre son animalité en retrait

·         elle surplombe la Belle donc la domine. Mais elle ne profite pas de sa situation de force. Elle reste au 2e plan derrière l'imposante chaise : en effet elle est délicatement  penchée sur la jeune fille. Elle semble attendre 1 réponse. Elle ne la brusque pas. C'est l'attitude civilisée d’un homme de cour.

3.      Le travail sur la lumière 

·         chaque personnage n'est que partiellement éclairé : sur le visage de des 2 personnages se côtoient l'ombre et la lumière, la lumière venant de gauche l'ombre venant de droite →symbolise la face obscure que chacun en soit, la part de mal qui niche au cœur des hommes.

·         Le visage de la Bête et très éclairée aux 3/4. Sa fraise blanche rehausse son éclat,  ce qui lui donne 1 côté bienveillant et lui enlève son côté effrayant.

·         Le fond est noir mais il est  contrebalancé par la clarté du visage des personnages,  de la chaise →  semble être de bon augure car le Bien triomphera du Mal et les apparences ne l’emporteront pas sur la vérité. Chacun devra lutter contre ses forces obscures pour laisser triompher la lumière qui est en lui.

CCl° : Pour Cocteau l’humanité

·         n’est pas que dans l’apparence : un peu car la Bête est habillée en homme.  Lutte contre sa nature de Bête.

·         Est plutôt  dans l’essence : ce que l’on est.

·         Attitude et manière dont on dompte ses pulsions primaires. Ici la Bête ne profite pas de sa force.

Humanité = vertu, être dans le Bien et lutter co