Ouvertures
de Conclusion Un Barrage contre le Pacifique
LA 1: Bien qu’il soit peu
conforme à ce que l’on attend d’un incipit, puisque le lecteur ne sait
presque rien des personnages, des lieux et de l’intrigue, il met en place
ce qui fait l’intérêt de cette œuvre.
En cela, il rejoint la
fonction première d’un incipit : intéresser et intriguer le lecteur.
Nathalie Sarraute, dans Enfance, n’agit pas autrement :
la mise en place du dialogue entre la narratrice et son double introduit à
l’univers de cette autobiographie originale tout en attisant la curiosité du
lecteur.
L.A 2 : Les enfants de la plaine apparaissent régulièrement dans le
roman. Ils marquent en fait l’évolution de Joseph et Suzanne.
- Au début du roman, p.20-21, ils sont leurs compagnons de jeux.
- Lorsque la mort de la mère approche, la description des enfants
devient plus sombre car contaminée par l’ombre de la mort qui pèse sur la
mère p.330.-331 : ce sont les enfants « qui ne [cessent] de
jouer que pour aller mourir » ou les enfants « de la
piste » qui se font écraser par d’indifférents automobilistes
chauffards : « quand un automobiliste en écrasait un, il
s’arrêtait parfois, payait un tribut aux parents et repartait. Le plus
souvent, il repartait sans rien payer, les parents étant loin »
- Ce sont eux qui terminent le roman, p.365, « leurs doux
piaillements » est le chant d’espoir qui accompagne Suzanne et joseph
sur le long chemin de la vie, vers la vile, sans la mère.
L.A 3 : Marguerite Duras dénonce en effet les effets néfastes du colonialisme
dans Un barrage… Lorsque la mère
construit ses barrages, elle propose un modèle de colonialisme éclairé,
qui considère les indigènes comme des
égaux et qui souhaite leur apporter plus de bien-être et de soins. p. 54 « tous seraient riches ou presque.
Les enfants ne mourraient plus de faim. On aurait des médecins. On
construirait une longue route qui
longerait les barrages et desservirait les terres libérées. » Avant la
fin de la construction des barrages, elle va même jusqu’à faire « bâtir trois cases qu’elle [baptise]
village » et « y [installe] trois familles, leur [donne] du riz, des
barques et de quoi vivre jusqu’à la récoltes des terres
libérées » p.55. Elle distribue aussi aux paysans qui l’aident « de la quinine » contre le
paludisme et du « tabac » pour
le bien être.
L.A 4 : Bien que tragique, la mort de la mère libère Joseph et
Suzanne. Ils peuvent enfin échapper à la plaine et à sa « déveine ». Un barrage contre le Pacifique se
termine sur le sentiment optimiste d'une vie nouvelle. Il en est de même à la
fin de Thérèse Desqueyroux, de
François Mauriac. Lorsque Bernard rend sa liberté à Thérèse et lui dit au
revoir dans un café parisien, le lecteur ressent comme une immense chape de
plomb se dissoudre pour laisser les personnages s'envoler vers leur propre
destin, un destin plein d'espoir.
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