vendredi 15 juin 2018

Ouvertures de Conclusion Un Barrage contre le Pacifique


Ouvertures  de Conclusion Un Barrage contre le Pacifique

LA 1: Bien qu’il soit peu conforme à ce que l’on attend d’un incipit, puisque le lecteur ne sait presque rien des personnages, des lieux et de l’intrigue, il met en place ce qui fait l’intérêt de cette œuvre.
En cela, il rejoint la fonction première d’un incipit : intéresser et intriguer le lecteur.
Nathalie Sarraute, dans Enfance, n’agit pas autrement : la mise en place du dialogue entre la narratrice et son double introduit à l’univers de cette autobiographie originale tout en attisant la curiosité du lecteur.

L.A 2 : Les enfants de la plaine apparaissent régulièrement dans le roman. Ils marquent en fait l’évolution de Joseph et Suzanne.
  • Au début du roman, p.20-21, ils sont leurs compagnons de jeux.
  • Lorsque la mort de la mère approche, la description des enfants devient plus sombre car contaminée par l’ombre de la mort qui pèse sur la mère p.330.-331 : ce sont les enfants « qui ne [cessent] de jouer que pour aller mourir » ou les enfants « de la piste » qui se font écraser par d’indifférents automobilistes chauffards : « quand un automobiliste en écrasait un, il s’arrêtait parfois, payait un tribut aux parents et repartait. Le plus souvent, il repartait sans rien payer, les parents étant loin »
  • Ce sont eux qui terminent le roman, p.365, « leurs doux piaillements » est le chant d’espoir qui accompagne Suzanne et joseph sur le long chemin de la vie, vers la vile, sans la mère.


L.A 3 : Marguerite Duras dénonce en effet les effets néfastes du colonialisme dans Un barrage… Lorsque la mère construit ses barrages, elle propose un modèle de colonialisme éclairé, qui  considère les indigènes comme des égaux et qui souhaite leur apporter plus de bien-être et de soins. p. 54 «  tous seraient riches ou presque. Les enfants ne mourraient plus de faim. On aurait des médecins. On construirait  une longue route qui longerait les barrages et desservirait les terres libérées. » Avant la fin de la construction des barrages, elle va même jusqu’à faire « bâtir trois cases qu’elle [baptise] village » et « y [installe] trois familles, leur [donne] du riz, des barques et de quoi vivre jusqu’à la récoltes des terres libérées » p.55. Elle distribue aussi aux paysans qui l’aident «  de la quinine » contre le paludisme et du « tabac » pour le bien être. 

L.A 4 : Bien que tragique, la mort de la mère libère Joseph et Suzanne. Ils peuvent enfin échapper à la plaine et à sa « déveine ». Un barrage contre le Pacifique se termine sur le sentiment optimiste d'une vie nouvelle. Il en est de même à la fin de Thérèse Desqueyroux, de François Mauriac. Lorsque Bernard rend sa liberté à Thérèse et lui dit au revoir dans un café parisien, le lecteur ressent comme une immense chape de plomb se dissoudre pour laisser les personnages s'envoler vers leur propre destin, un destin plein d'espoir.




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