Fiche Bilan : Les femmes et
l’amour chez Verlaine
Chez Verlaine, La rencontre
amoureuse ne se fait pas dans n’importe quelles conditions
I Le cadre propice à la
rencontre amoureuse
Verlaine veut rester fidèle aux
tableaux de Watteau et à l’imagerie des fêtes galantes
A.
Le moment
Verlaine aime les moments de
semi-obscurité soit
1.
A
la tombée de la nuit sous le ciel étoilé ou la lune : Clair de lune, Les Ingénus, En bateau, Sur l’herbe
2.
Pdt la
journée ms à l’ombre des arbres : A
la promenade, En sourdine
→Moment favorable à la relation
amoureuse parce que la semi- obscurité permet de se cacher des regards
indiscrets et de s’abandonner à l’amour
B. Le lieu : 2 lieux
1.
Sous les
arbres, les branches, plutôt qd on est en groupe et plutôt pour les séductions
superficielles, les petits flirts Mandoline,
A la promenade
2.
Dans une
grotte ou un pavillon : La grotte,
Les coquillages
C. Autres facteurs naturels nécessaires
1.
Le
vent : léger et doux En Sourdine, les Ingénus
2.
L’eau domestiquée:
jet d’eau, fontaine, bassin, lacs Clair
de Lune
3.
Les
parfums : roses et lilas En
patinant, Cythère
Une fois ce cadre établi, la
relation peut avoir lieu. Cette relation est qq peu ambiguë
II La manière dont Verlaine perçoit la femme est ambigüe
A.
Dans
le portrait physique
1.
La femme inspire le désir
Verlaine s’attache bcp au visage
car les parties du corps qui sont le lieu
des baisers :
Visage : cheveux
« blonds », nez « mignon », « bouche incarnadine,
grasse et divine » L’Allée
Gorge :
« blanche » Cortège
Nuque :
« blanche » Les Ingénus ;
« rose courte et grasse » Les
Coquillages
Main : « gantée avec
art » Cortège ;
« doigts fluets aux larges bagues »
L’Allée
Jambe : « bas et
jambes » Les Ingénus
2.
Mais en même
temps, il émane d’elle une certaine
innocence, une pureté notamment par les nombreuses références à la
blancheur de la peau ds Cortège, ou A Clymène « pâleur de cygne »
C’est ce mélange d’innocence et
de sensualité qui fait pour Verlaine le charme e de la femme
B.
De
par son portrait moral
Ex : le personnage de Colombine
Elle est à la fois amoureuse et cruelle
|
aguicheuse et repoussante
|
||
Rêveuse et amoureuse ds Pantomime
|
Méchante, implacable ds Colombine
|
Ds Colombine, la femme
est « preste et relevant ses jupes »
|
Ds le même poème, elle dit « à bas les pattes »
|
C’est sans doute pour se venger
de cette cruauté que Verlaine se moque d’elle
C.
Parce qu’elle est objet d’amour et de moquerie
Voir L.A Cortège
+ Ds L’Allée, Verlaine est très
ironique : « fardée et peinte comme au tps des bergeries » v.1
souligne sa tenue démodée. Au v. 10 il la compare à un animal de compagnie peu flatteur
la « perruche[s]. Il montre que
c’est une femme bavarde dont les propos fatiguent vite. Il dit aussi qu’elle a
« un éclat un peu niais de l’œil » v. 14. .
III Comment définir la relation amoureuse ?
A.
Empreinte
d’une forte sensualité
Apparaît dans :
Ø Les mots d’amour Les Ingénus
Ø Les baisers Sur l’herbe
Ø Dévoilement des parties du corps érotiques ou
allusion Cortège, Les Ingénus
Ø Evocation du désir :
« fièvre » ds Cythère ;
« je brûle et tu t’enflamme » ds Les
Coquillages ; « jeux de fous » Les Ingénus ;
« sens extasiés » En sourdine
Ø Evocation de l’acte charnel avec les
« courbatures » Cythère
B.
Empreinte
de libertinage
Le libertinage est un courant de
pensée qui se définit par l’affirmation d’une indépendance morale, religieuse
et sexuelle. On retrouve dans les Fêtes
galantes qq points communs avec le libertinage
Ø Gens nobles, riches raffinés Cortège, L’Allée
Ø Ont érigé l’hypocrisie en mode de vie et
d’action : n’aiment pas sincèrement. Veulent simplement prouver leur
talent de séduction. On retrouve cette hypocrisie / tromperie dans les FG ds
- A la promenade avec
les « trompeurs exquis », « les cœurs affranchis du
serment »
- Les Ingénus avec
« jeu de dupe »
- En patinant «
nous fumes dupes », « manigances mutuelles » et
« parieurs ». Ce dernier adjectif rappelle Les Liaisons dangereuses
de La clos et le pari entre Mme de Merteuil et Valmont.
Mais attention, Verlaine n’est pas un libertin. Le
libertin veut faire le mal autour de lui. Il retire de la souffrance d’autrui
une jouissance.
≠ chez Verlaine qui ne veut pas causer du mal à quiconque. Au
contraire, c’est lui qui souffre, qui a mal.
C.
Empreinte
de souffrance et de désespoir
Verlaine veut donner l’illusion
d’un amour heureux, fait de fantaisie, de sensualité, de jeux. Mais, il ne peut
empêcher sa douleur de ressortir comme on le voit dans la dernière strophe de
« En Sourdine » ou dans « Clair de Lune »
Cause de ce désespoir :
1.
Mort de
l’amour Le Faune, Colloque sentimental
2.
Lassitude
des amants En sourdine
3.
Spleen Clair
de Lune
4.
Peur de la
fuite de l’amour
CCl° : les références aux
comédiens italiens dans les FG sont moins anodines qu’il n’y paraît. Ce ne sont
pas seulement des références à Watteau. Les
comédiens italiens veulent créer l’illusion de la réalité comme Verlaine veut
donner dans son recueil l’illusion d’un amour léger, libertin, heureux. Ms
il n’y parvient pas et le lecteur sent très bien que derrière cette fantaisie
se cache une profonde de douleur. Les FG
sont moins des Fêtes que des drames amoureux / galants.
Ø O
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